Encours

499 428,12

Note ESG

50,60 %

Perf YTD

– 3,62 %

Volatilité

13,20 %

Niveau de risque

6/7

Synthèse macro-économique

Octobre 2023

Poursuite de la tendance baissière sur le mois d’octobre pour les grands indices actions internationaux. En effet, le S&P500 et le STOXX Europe 600 ont cédé respectivement 2,10% et 3,75% sur le mois. Les publications de résultats du troisième trimestre n’ont pas permis de contrebalancer les risques géopolitiques qui ne cessent de s’accroître ainsi que le niveau élevé des taux d’intérêt à long terme. Bien au contraire, les bonnes publications étaient timidement saluées alors que les entreprises ayant déçu sur leurs résultats ont été sévèrement sanctionnées ; et ce quel que soit la capitalisation boursière et le secteur d’activité de l’entreprise en question. Signe que le marché est en train d’initier un nouveau cycle.

Parallèlement, le marché obligataire s’est fortement tendu sur le mois, et plus spécifiquement outre-Atlantique. En effet, le 10ans US a testé le seuil psychologique des 5%, niveau qui coïncidait avec les plus haut de 2007. Mais pour bien comprendre la problématique actuelle sur le marché obligataire il faut remarquer que le temps mis par le 10ans US pour passer de 0.50% à 5% entre juillet 2020 aujourd’hui (soit un peu plus de 3 ans) est plus de 4 fois plus rapide que ce qu’a mis le même actif pour passer de 5% à 0.50% entre juin 2007 et juillet 2020 (soit un peu plus de 13 ans). En Europe, c’est plutôt le « spread » entre le Bund (le 10ans allemand) et le BTP (le 10ans italien) qui attire l’attention. En effet, ce dernier s’est écarté à 210 points de base, l’écart le plus élevé sur un an, marquant un retour des tensions sur le niveau de dette à l’intérieur de l’Union Européenne.

Concernant le marché des changes, le Dollar Index (le dollar US face à un panier de devises internationales) poursuit sa phase haussière, mais dans une moindre mesure, en progressant de 0,45% sur le mois. Les craintes géopolitiques supplantant les inquiétudes quant au niveau record d’endettement des Etats-Unis ainsi quant aux statistiques économiques étasuniennes qui commencent à se détériorer sensiblement.

Enfin, en ce qui concerne les matières premières, le baril de pétrole WTI a perdu tout le gain qu’il avait engrangé le mois précédent en chutant de 8,75% ; les craintes sur l’économie mondiale surpassant le contexte géopolitique au Proche-Orient aux yeux des investisseurs. Du côté de l’once d’or, comme anticipé, le support des 1800$ a bien servi de support et permis à la « relique barbare » de tester à nouveau la résistance psychologique des 2000$ en s’octroyant un gain mensuel de 7,45%.

Commentaire de gestion

 

Les turbulences sur les marchés actions se poursuivent. Le fonds Alpha Equity World ESG a perdu -5,5 % par rapport à la baisse de -2,8 % de l’indice Bloomberg World Large & Mid Cap. L’indice de référence reflète largement l’indice MSCI All Country World Index, largement suivi. Les trois plus grands facteurs négatifs de la performance du fonds ont une exposition aux marchés émergents (First Quantum Minerals, Becle SAB, Sociedad Quimica Y Minera Chile). Les trois plus grands contributeurs à la performance étaient Deckers Outdoor, T-Mobile US et Europris. L’indice MSCI des marchés émergents a curieusement perdu -3,9 % au cours du mois.

First Quantum Minerals a chuté de (-51 %) après que le président du Panama, Laurentino Cortizo, ait promis un référendum public sur l’annulation du contrat minier de 20 ans de Cobre Panama de la société. La mine à ciel ouvert est l’une des plus grandes sources de cuivre au monde (1,4 % de l’offre mondiale), représente environ la moitié de la production annuelle de 750 000 tonnes de First Quantum et contribue à près de 5 % du produit intérieur brut. La mine a créé directement et indirectement plus de 40 000 emplois, avec plus de 10 milliards de dollars d’investissement.

Depuis le mois dernier, des milliers de manifestants ont investi les rues de Panama City après l’approbation par le Congrès du contrat renégocié. L’industrie minière suscite depuis longtemps des controverses en raison de son impact environnemental et de perceptions de corruption, mais les manifestations sont également alimentées par le coût élevé de la vie et un gouvernement impopulaire. Les jeunes Panaméens sont en colère contre les inégalités dans le pays et s’inquiètent du changement climatique alors que le canal de Panama connaît des sécheresses record.

À partir de novembre, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de la dette du Panama à Baa3 contre Baa2 (la note la plus basse de la catégorie d’investissement), évoquant des problèmes fiscaux structurels mais notant également les tensions sociales et politiques. Si le contrat minier est révoqué, le pays risque probablement de perdre sa note d’investissement, car une moindre confiance dans le cadre institutionnel du pays pourrait entraîner une baisse des investissements et une croissance économique à moyen terme plus faible.

Becle, S.A.B. de C.V. (-26 %) a manqué ses résultats du troisième trimestre 2023 dans l’ensemble, avec une pression sur la marge brute plus élevée que prévu à 48,1 % (contre 54,1 % au troisième trimestre 2022). Les ventes ont baissé de -8,5 % en glissement annuel. Les impacts de change et les coûts d’entrée plus élevés ont été partiellement compensés par des hausses de prix, un changement favorable dans la répartition géographique et la récente baisse des prix de l’agave. Les volumes totaux ont diminué de -4,5 % en glissement annuel, principalement expliqués par une baisse de -23,5 % des volumes au Mexique, en grande partie liée à la catégorie des boissons non alcoolisées. La direction a également signalé la faiblesse économique en EMEA comme un autre facteur des résultats plus faibles.

Sociedad Quimica Y Minera Chile (SQM) a également été en baisse ces derniers temps (-19 %). La chute des prix du lithium incite les producteurs occidentaux de lithium à réduire leurs importants programmes d’investissement en capital, ce qui réduira la croissance future. Les prix du lithium ont chuté de plus de 70 % cette année, pour s’établir à un peu plus de 22 000 dollars la tonne, en raison de la faible demande de véhicules électriques en Chine, et la chaîne d’approvisionnement des batteries utilise les stocks existants au lieu d’acheter de nouvelles matières premières. Pendant ce temps, les producteurs chinois de lithium rivaux continuent d’avancer avec leurs projets de développement, malgré le marché faible. Les producteurs occidentaux de lithium sont donc confrontés à un dilemme stratégique et subiront des pertes de parts de marché. La demande de lithium devrait quadrupler d’ici 2030.

Les analystes estiment que le coût marginal de production de l’industrie se situe entre 15 000 et 20 000 dollars par tonne métrique, sur une base de coût global soutenu. Si les prix du lithium atteignaient cette structure de coûts marginaux de production, le niveau de 15 000 dollars par tonne métrique ne persisterait probablement pas longtemps, car cela entraînerait la fermeture des approvisionnements à coûts élevés et leur sortie du marché, le laissant sous-approvisionné et stimulant les prix assez rapidement. SQM n’utilise que 22,5 litres d’eau douce plus 25,2 litres de saumure pour produire 1 kilogramme d’équivalent de carbonate de lithium, ce qui représente la moitié de l’empreinte carbone de la production de lithium en Australie, ce qui rend l’entreprise compétitive. La Chine fournit 20 % du lithium dans le monde, l’Australie 44 % et le Chili 28 %. SQM publiera ses résultats trimestriels le 15 novembre.

Bien que LG Energy Solution, Tesla et General Motors avertissent que les taux d’intérêt élevés auront un impact sur leurs projets liés aux véhicules électriques, les ventes mondiales en 2023 devraient toujours atteindre près de 15 millions d’unités (+40 % de croissance en glissement annuel). Une forte demande de véhicules électriques et des prix du lithium faibles indiquent très probablement une future volatilité.

Deckers Outdoor (+16 %) a publié de solides résultats pour le deuxième trimestre de l’exercice 2Q24, avec un taux de croissance des ventes de +25 % en glissement annuel et une amélioration de la marge brute de +5,20 % à 53,4 %. Les marques de chaussures UGG et HOKA ont affiché une forte croissance en glissement annuel de +28 % et +27 % respectivement. La société a augmenté ses prévisions de ventes pour l’ensemble de l’exercice 2024 à 4,025 milliards de dollars, contre 3,980 milliards de dollars précédemment, et il semble que cela soit une estimation conservatrice.

T-Mobile US (+2,9 %) a publié des résultats du troisième trimestre 2023 légèrement meilleurs que prévu en ce qui concerne la croissance du chiffre d’affaires et la rentabilité, ce qui confirme que l’intégration de l’infrastructure technologique de Sprint reste sur la bonne voie. La direction a également augmenté ses prévisions de bénéfice d’exploitation pour 2024. La position de leader de l’entreprise sur les petits marchés et les zones rurales porte ses fruits, ces zones représentant collectivement 40 % de la population américaine.

La société progresse bien dans l’expansion de la couverture de son réseau, en particulier dans la bande de fréquences du milieu, qui est utilisée pour la technologie 5G. À l’heure actuelle, le réseau de T-Mobile couvre 300 millions de personnes avec la bande de fréquences du milieu, dépassant ainsi son objectif de fin d’année en avance sur le calendrier. En comparaison, Verizon et AT&T couvrent respectivement 230 millions et 190 millions de personnes avec la bande de fréquences du milieu.

T-Mobile a réalisé cette expansion en utilisant la bande de fréquences de 2,5 GHz qu’elle a acquise de Sprint. La société prévoit également de déployer d’autres fréquences (3,45 GHz et 3,7-4,2 GHz) plus tard dans l’année, ce qui devrait porter sa bande de fréquences 5G de 150 MHz à environ 200 MHz. La quantité totale de spectre (capacité) dont dispose un opérateur mobile est cruciale pour fournir des services sans fil plus rapides et plus fiables. Cette démarche positionne T-Mobile pour maintenir une position de leader dans la technologie 5G, même lorsque les concurrents renforcent leurs déploiements en bande de fréquences du milieu.

Les résultats du troisième trimestre 2023 d’Europris (+1 %) ont montré des ventes conformes aux attentes et ont dépassé le consensus en ce qui concerne la marge brute et l’EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, amortissements et dépréciations) de +2,49 % et +3,59 % respectivement. La croissance des ventes à périmètre constant a été de +3,8 % en glissement annuel. Pour la première fois en dix ans, les points de vente d’Europris sont approvisionnés à partir d’un seul entrepôt à Moss, ce qui soutient la stratégie opérationnelle efficace.

Sur l’ensemble de l’année à ce jour, le marché de la vente au détail a augmenté ses ventes de +1,9 %, ce qui est nettement en dessous de l’inflation de cette année, ce qui implique un déclin des volumes. Les gagnants sur le marché sont les biens essentiels, avec une croissance des ventes de produits d’épicerie de 7,9 %. Les magasins de variétés affichent une croissance de 3,8 %, tandis qu’Europris gagne des parts de marché dans cette partie du marché avec une croissance de 5,3 %.

Valeur liquidative

Au 07/12/2023

Part RC
95,39 €

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Part I
96 894,80 €

Chart by Visualizer

Source : CM-CIC Asset management

L’équipe de gestion

Frédéric et Marc ont des caractères et des compétences diverses qui se complètent et renforcent leur méthode de gestion de fonds d’investissement.
Frédéric avec ses analyses macro-économique affinées, et Marc avec son expertise financière des entreprises côtées, savent mettre en lien leurs connaissances afin de construire des portefeuilles diversifiés et performants.

Frédéric Hamm

Marc Frippiat

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